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Qu'est-ce que la radiologie interventionnelle ? Publié le 23/05/2011, mis à jour le 24/05/2011 par SFR Si la radiologie est indispensable au diagnostic de la plupart des affections médicales, elle permet aussi d'assurer le guidage d'interventions médicales dans des conditions de précision et de sécurité optimales. Le recueil de l'activité des radiologues français par la SFR (Société Française de Radiologie) a montré qu'en 2009, plus de 530 000 actes de radiologie interventionnelle avaient été réalisés et que ce nombre est en augmentation constante. Deux tiers de ces actes sont à visée diagnostique : ce sont les ponctions, biopsies dont le principe est de guider une aiguille par voie percutanée jusqu'à la lésion pour en prélever un fragment pour son analyse. Le guidage par imagerie permet de s'assurer du bon positionnement de l'extrémité de l'aiguille au sein de la lésion et d'éviter les structures dangereuses. Les biopsies sont très bien supportées par les patients, réalisées en ambulatoire et ne nécessitent généralement qu'une simple anesthésie locale car le diamètre de l'aiguille dépasse rarement 2 à 3 mm. La qualité des prélèvements tissulaires est excellente et évite, dans la plupart des cas, le recours à une biopsie chirurgicale ouverte. Toutes les régions du corps humain, en particulier les plus profondes, peuvent bénéficier d'une ponction biopsie et les organes les plus fréquemment intéressés par ces actes sont le sein, la thyroïde, le foie, le rein, le poumon et l'os. Près du tiers des actes de radiologie interventionnelle concerne les interventions à visée thérapeutique guidée par l'imagerie. Une organisation spécifique à cette activité est prévue dans les cabinets et services de radiologie : consultations radiologiques, plages horaires ou équipements dédiés, collaboration avec les anesthésistes réanimateurs, réunions communes de concertation médico-radio-chirurgicales... Le caractère moins agressif de la radiologie interventionnelle (abord percutané, diminution de la durée d'hospitalisation et des séjours en réanimation après intervention) est un autre point favorable mais ne doit pas faire oublier que toutes les interventions doivent être jugées sur leur efficacité avant tout et que la chirurgie reste dans beaucoup de cas le traitement de référence. Outre les infiltrations radio-guidées, les techniques de consolidation du squelette par cimentoplastie et des dérivations (urinaires, biliaires) dont l'efficacité est bien connue, il faut insister sur les avancées dans deux domaines : la radiologie interventionnelle vasculaire et le traitement percutané des cancers. Les désobstructions des rétrécissements des artères périphériques dans les années 80 ont rapidement fait la preuve de leur efficacité (angioplasties, endoprothèses-stents, stent-graft ou endoprothèse couverte) et d'autres spécialistes comme les chirurgiens vasculaires les ont aussi intégrées aux possibilités thérapeutiques. Profitant de cette connaissance de la navigation endovasculaire, des pionniers et, parmi eux, beaucoup de radiologues français très inventifs, ont imaginé dans les années 70, occlure tout ou une partie d'un vaisseau pathologique. L'embolisation était née et, depuis, son développement est permanent avec des matériels de navigation et d'occlusion de plus en plus sûrs en termes de largage et d'efficacité (spires métalliques ou coils puis micro-coils à largage contrôlé, colles bio-compatibles, produits sclérosants et polymères, particules puis micro-particules résorbables ou non et maintenant chargées d'agents de chimiothérapie). L'embolisation à visée hémostatique pour arrêter ou prévenir un saignement, externe ou interne est indiquée en première intention pour les hémorragies traumatiques, les hémorragies de la délivrance qui suivent un accouchement ou les hémorragies méningées par rupture d'anévrysme intra-crânien. Dans tous les cas, le principe est le même avec repérage de la zone de saignement par échographie et scanner, puis accès par navigation endovasculaire par une simple ponction artérielle au pli de l'aine et occlusion de la lésion artérielle pour arrêter le saignement, en conservant la viabilité de l'organe atteint (l'utérus par exemple dans les hémorragies de la délivrance). Les techniques de destruction tumorale percutanée représentent l'innovation la plus récente de la radiologie interventionnelle. Ces techniques sont multiples et si certaines sont encore en cours d'évaluation comme les ultrasons focalisés ou les « micro-ondes », les techniques de thermoablation comme la radiofréquence ou la cryothérapie sont d'utilisation clinique courante. En conclusion, la radiologie interventionnelle et son rôle thérapeutique font du radiologue, non seulement un maillon essentiel du diagnostic, mais aussi un acteur décisif dans le traitement moins invasif de pathologies souvent sévères. Pr Jean-Michel BARTOLI Membre de la Fédération de Radiologie Interventionnelle de la SFR

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